POUR NORLINE
Cette plage restera vide
pour de nouvelles aubes couleur ardoise
des lignes que le ressac efface
sans cesse avec son éponge,
et quelqu’un d’autre viendra
de la maison encore endormie,
une tasse à café chauffant dans sa main
comme autrefois mon corps se lovait sur le tien,
pour mémoriser ce passage
d’une sterne sirotant le sel,
comme quand on aime une ligne
sur une page, et qu’il est difficile de la tourner.
TO NORLINE
This beach will remain empty
for more slate-coloured dawns
of lines the surf continually
erases with its sponge,
and someone else will come
from the still-sleeping house,
a coffee mug warming his palm
as my body once cupped yours,
to memorize this passage
of a salt-sipping tern,
like when some line on a page
is loved, and it’s hard to turn
Traduit de l’anglais par Thierry Gillybœuf.
Derek Walcott (1930 – 2017) , in
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